Folies Lyriques
La Belle de Cadix aux Folies d’O : une opérette flamboyante sous les étoiles de Montpellier
Les Folies d’O ont redonné vie à l’un des plus grands succès de l’opérette française avec une nouvelle production audacieuse et rafraîchissante de La Belle de Cadix. Ce chef-d’œuvre de Francis Lopez, immortalisé par Luis Mariano, a été présenté dans une version entièrement revisitée, mêlant modernité et tradition pour le plus grand plaisir du public.
Une orchestration inédite pour sublimer la partition de Francis Lopez
Pour cette nouvelle version, le talentueux Thibault Perrine a proposé une orchestration repensée, non pas pour réduire le nombre de musiciens, mais pour mettre en lumière toute la richesse mélodique de cette partition emblématique. Une démarche inédite qui a rendu hommage au compositeur et magnifié chaque note.
Une mise en scène inventive signée Olivier Desbordes
Sous la direction d’Olivier Desbordes, La Belle de Cadix a adopté une nouvelle approche scénique tout en conservant l’essence et la naïveté charmante qui ont fait le succès de l’œuvre. Un regard neuf qui insuffle une énergie contemporaine aux dialogues et aux situations comiques.
Une chorégraphie surprenante avec la compagnie Vilcanota
Pour cette édition exceptionnelle, le spectacle s’est enrichi d’une collaboration avec le chorégraphe Bruno Pradet et la compagnie montpelliéraine Vilcanota, offrant une chorégraphie originale et décalée qui bouscule les codes et dynamise l’ensemble.
Une distribution jeune et prometteuse, portée par un orchestre inédit
Le Chœur de l’Opéra National de Montpellier, accompagné de jeunes talents et du tout nouvel Orchestre des Folies d’O, a donné une nouvelle saveur à cette œuvre intemporelle.
Une Belle de Cadix plus vibrante que jamais !

Entretien avec Olivier Desbordes, metteur en scène
Pourquoi avez-vous accepté cette mise en scène ?
D’abord parce que le projet folies d’O m’intéresse, la manière dont il s’adresse à un public varié et ouvert. La démarche politique est celle d’une culture ouverte. Ensuite la rencontre avec Jérôme (Pillement) avec lequel je suis en phase.
Pourquoi le retour de l’opérette ces dernières années dans nos sociétés ? Il n’y a pas de retour de l’opérette, il y an d’autres manières de faire certaines œuvres, de théâtre musical ou d’opérette, une vision plus contemporaine, plus impertinente, moins ancrée dans le passé !
Qu’est-ce que l’opérette pour vous ? L’opérette pour moi c’est rien, c’est un vieux mot empoussiéré par des habitudes bourgeoises.
L’opérette c’est du théâtre, de la musique et une histoire. Mais un genre qui ne crée pas de nouvelles pièces est un genre sclérosé. Par contre, avec notre liberté d’interprète on peut en faire quelque chose si l’on n’est pas trop respectueux…
Quel sens cela a de jouer La Belle de Cadix aujourd’hui?
Quelle est votre vision de l’œuvre? Le pari c’est plutôt : cette œuvre a fait un triomphe depuis des décennies : pourquoi ?
C’est la réponse à cette question qui est, le moteur de mon travail ! Et partir de cette réponse pour rebondir sur une vision plus contemporaine, plus tonique.
Après tout l’Espagne a connu Luis Buñuel et Almodovar, et bien entendu la liberté !
L’amphithéâtre d’O vous a t-il inspiré ? Oui, car c’est un lieu ou l’on pourrait jouer la tragédie, donc c’est une citadelle qu’il me plait d’attaquer car je n’aime pas les temples.
L’irruption dans l’amphithéâtre des roulottes des gitans de l’opérette c’est ce côté décalé des choses qui me donne envie de monter cette œuvre. Tout le monde a dans le coin de son cœur un espace un peu kitsch.
Les théâtreux ne sont pas nés théâtreux, probablement ont–ils d’abord aimé les poupées barbie !
Quel est l’esprit de votre mise en scène ? Cette opérette est un univers de cartes postales, avec une vision de l’Espagne très tourisme ! C’est à partir de l’univers visuel, de la publicité touristique que l’on fera ce voyage… Et puis beaucoup de second degré…
Si vous aviez envie de faire ressentir une émotion au public, quelle serait-elle ? On peut rire pour rien, pour le plaisir de vivre un moment agréable !
C’est utile à la vie ! Sans être démagogique ou endormir l’esprit critique
